L’obsession idéologique islamique du gouvernement Trudeau

2023/08/25 | Par David Rand

Le 16 août 2023, Paul Chiang (secrétaire parlementaire du ministre de la Diversité et de l’Inclusion et des Personnes en situation de handicap dans le gouvernement de Justin Trudeau) a répondu à la pétition parlementaire e-4335 qui demandait l’abolition du poste de représentant canadien à la lutte contre l’islamophobie. Cette pétition avait été lancée par Mme Nadia El-Mabrouk, présidente du Rassemblement pour la laïcité (RPL), à la suite de la nomination de Mme Amira Elghawaby à ce poste.

La réponse négative de Monsieur Chiang, publiée sur le site web de la pétition, constitue une litanie de mots tendance, tantôt vides de sens, tantôt mal définis et tendancieux. Il s’agit d’un langage que nous pourrions appeler le trudeau-esque.

M. Chiang ne définit pas le terme « islamophobie ». En particulier, il n’explique pas du tout comment on pourrait distinguer cette soi-disant phobie de la critique légitime de la religion islam. Si je dis que l’apostasie — c’est-à-dire quitter l’islam — est un péché très sérieux en islam et un crime sévèrement puni, parfois par la peine de mort, dans plusieurs pays à majorité musulmane, est-ce que cette assertion est « islamophobe » selon Mme Elghawaby ?

M. Chiang ne tient pas compte, dans sa réponse, du fait qu’Amira Elghawaby, la personne nommée au poste, est une musulmane intégriste, et qu’elle est donc parmi les pires choix possibles pour un tel poste.

M. Chiang amalgame malhonnêtement race et religion. Cette mauvaise habitude évacue complètement la liberté de conscience de l’individu, comme si l’appartenance religieuse était un attribut inné et immuable comme une identité raciale, ce qui est évidemment faux.

M. Chiang utilise malhonnêtement les statistiques sur les crimes haineux. Il déclare ceci :

« Les données recueillies par Statistique Canada sur les crimes haineux déclarés par la police montrent que les musulmans sont ciblés de manière disproportionnée dans les incidents racistes et haineux au Canada, avec une augmentation de 71 % des crimes haineux en 2021 par rapport à l’année précédente. »

Il donne ainsi l’impression que les musulmans sont particulièrement visés. Mais il ne mentionne pas que, selon ces mêmes statistiques, les cas visant les musulmans ne constituent que 4 % de l’ensemble des crimes haineux en 2021, tandis que les cas visant les juifs en constituent 15 % ! De plus, les crimes haineux visant les catholiques ont augmenté de 260 %, une hausse presque quatre fois plus importante que celle des musulmans !

M. Chiang utilise des expressions galvaudées, douteuses et hautement idéologiques comme « identités intersectionnelles » et « racisme systémique ». Ce sont des termes de la Théorie critique de la race (TCR), une idéologie infondée importée des États-Unis où elle est déjà mise en cause et qui s’applique encore moins bien à la situation canadienne. Aucun gouvernement ne devrait ni l’endosser, ni la promouvoir. De plus, l’utilisation de l’expression « racisme systémique » est particulièrement inacceptable étant donné que monsieur Chiang ne se donne même pas la peine de préciser quel système serait infecté par le racisme, ni quel lien une telle situation pourrait avoir avec la religion en général ou avec la religion islam en particulier.

M. Chiang néglige de mentionner que les religions elles-mêmes sont une cause importante de la haine qui motive les crimes haineux. En particulier, l’islam véhicule un antisémitisme tout à fait virulent, tandis que les variantes intégristes de toutes les trois religions abrahamiques — islam, christianisme et judaïsme — véhiculent l’homophobie. Pis encore, la loi canadienne sur la propagande haineuse, dans le Code criminel, comporte une exception religieuse (article 319-3-b), accordant l’impunité pour les propos haineux propagés par les religions. Ce même gouvernement de Justin Trudeau a explicitement refusé d’abroger cette horrible exception en mars 2018.

M. Chiang, dans sa réponse, prétend vouloir « promouvoir des politiques publiques inclusives et le respect de la diversité ». Cette belle diversité et cette belle inclusivité, est-ce qu’elles incluent les préoccupations des musulmans laïques qui appuient la Loi sur la laïcité de l’État (la loi 21) au Québec ? Incluent-elles les musulmans qui s’inquiètent du sort de leurs coreligionnaires dans les pays à majorité musulmane, comme l’Iran, et qui sont venus s’installer au Québec ou au Canada justement dans le but de s’éloigner de l’influence des intégristes comme Amira Elghawaby ?