Le président de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), M. Henri Massé, le président national du Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier (SCEP), M. Dave Coles, le secrétaire trésorier national du SCEP, M. Gaétan Ménard, et Michel Ouimet, vice-président exécutif pour le Québec du SCEP, réclament, dans une lettre adressée au premier ministre Stephen Harper aujourd’hui, une enquête judiciaire sur la conduite de la police et des services de sécurité à Montebello le 20 août 2007.
Un sérieux questionnement et des réponses claires
« Nous nous doutons bien que des policiers se mêlent à nos manifestations à l’occasion mais que des policiers déguisés en militants radicaux posent des gestes illégaux pour faire déraper délibérément une manifestation pacifique et provoquer un assaut des forces de l’ordre, ça mérite un sérieux questionnement et des réponses claires », a déclaré le président de la FTQ, Henri Massé.
Atteinte à des droits fondamentaux
« Nous voulons notamment connaître le degré de concertation des différents corps policiers et des services de sécurité dans cette opération ratée qui contrevient aux droits fondamentaux à la liberté d’expression et de manifestation contre des politiques gouvernementales.
« Nous croyons que seul un commissaire enquêteur nommé en vertu de la Loi sur les enquêtes peut faire toute la lumière sur ces événements et apporter des réponses aux nombreuses questions qui demeurent, malgré les admissions tardives et plutôt timides des forces de l’ordre », a indiqué pour sa part Dave Coles, président national du SCEP.
Jusqu’à quel point le cabinet Harper était-il impliqué?
Au nombre des questions soulevées dans la lettre adressée au premier ministre Harper, les syndicalistes demandent qui était responsable de la planification et de la coordination des événements à Montebello et jusqu’à quel point le cabinet du premier ministre et/ou le ministère de la Sécurité publique du Canada étaient impliqués dans les instructions données quant aux opérations d’infiltration policière à Montebello.
Un commissaire enquêteur indépendant
« Les principes en cause dans cette opération sont si fondamentaux qu’on ne peut se satisfaire des explications des forces de l’ordre ou de l’acte de foi répété hier par le ministre Jacques Dupuis à l’endroit de la Sûreté du Québec.
« Il en va de la crédibilité non seulement des forces de l’ordre mais également de celle des responsables politiques que toute la lumière soit faite sur ces événements par un commissaire enquêteur indépendant », ont conclu MM. Coles et Massé.
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