Les TCA-Québec déplorent l’apathie du mouvement syndical

2010/04/29 | Par L’aut’journal 

C’est par un appel  au réveil et à la mobilisation du mouvement syndical que le directeur québécois des TCA a ouvert samedi dernier à Saguenay les assises du Conseil québécois de son syndicat.

M. Fortin, qui est aussi vice-président de la FTQ, déplore en effet l’apathie générale du mouvement syndical face aux budgets anti-sociaux des gouvernements Harper et Charest.

Dans un discours intitulé : « 50 ans de révolution tranquille! Sommes-nous trop tranquilles? », le dirigeant syndical s’en est pris particulièrement au gouvernement québécois qui « sabre notre patrimoine ».

« Le lendemain du budget Bachand, plus de 12,000 personnes provenant des groupes communautaires sont descendues dans les rues de Montréal. Où étaient les syndicats, » s’est-il demandé.

« Le gouvernement Charest a décidé de passer à l’histoire en volant les pauvres pour en donner davantage aux plus riches de notre société … Le budget aurait dû puiser dans les poches des bien nantis et non de la classe moyenne et des plus démunis.»

Rappelant  que « 3,2% de la population gagne plus de 100,000$ annuellement » et que certains qui ont « des revenus de plusieurs millions »  ne paient aucun impôt, il  réclame une hausse de l’impôt sur le revenu.

« Ne serait-il pas normal que les plus nantis paient davantage que ceux qui le sont moins?

Puisque le déficit du Québec est dû à une crise financière, créée par les banques et les institutions financières, n’aurait-il pas été approprié de mettre ces dernières à contribution par le biais d’une taxe sur les transactions financières? »

« La plus scandaleuse des mesures est l’impôt santé. Ainsi, en 2010, chaque citoyen adulte ayant un revenu annuel supérieur à 15,000 $ se verra imposer d’une somme de 25 $, 100 $ en 2011 et 200 $ en 2012. »

« Cet impôt santé vient créer une brèche majeure dans notre système de santé gratuit et universel. Elle s’attaque de plein fouet au principe de gratuité et instaure un système d’iniquité sans précédent. Un simple citoyen gagnant à peine 15,000 $ par année ou un Pierre Karl Péladeau gagnant plusieurs millions, toute personne adulte paiera la même somme. »

« Les virages vers les valeurs de droite par le gouvernement conservateur à Ottawa et le gouvernement libéral à Québec sont sans précédent. Ces deux gouvernements nous imposent des reculs majeurs. Dans un contexte de mondialisation, nos sociétés québécoise et canadienne s’américanisent. » 

M. Fortin croit que l’apathie actuelle du mouvement syndical face aux politiques conservatrices est dommageable tant pour la démocratie que pour la préservation des acquis sociaux.

« Tout au long de l’histoire, le mouvement syndical a joué un rôle primordial dans l’instauration de la justice sociale, de conclure M. Fortin.  S’il s’endort, c’est la société entière qui en souffrira. »

 

Source : Syndicat national de l’automobile, de l’aérospatiale, du transport et des autres travailleurs et travailleuses du Canada (TCA-Québec)