De retour d’Europe sur un vol d’Air Transat, j’avais la chance d’être assis près d’une porte de sortie, ce qui me permettait d’allonger les jambes. C’est aussi à cet endroit que l’agente de bord vient s’asseoir lors du décollage et de l’atterrissage.
Au décollage, la jeune agente de bord, fort dynamique et très loquace, a engagé la conversation avec mon voisin, un jeune Montréalais.
Dans un premier temps, leurs échanges, fort animés, se sont déroulés en français. Puis, subrepticement, se sont glissées dans leur conversation des phrases en anglais. Rapidement, l’alternance s’est installée entre le français et l’anglais.
À l’atterrissage, l’agente de bord est revenue à son siège et a poursuivi la conversation avec le passager. Mais, cette fois, en anglais seulement!
On est donc passé d’un échange en français à un charabia bilingue pour terminer en anglais.
En prêtant discrètement l’oreille, j’ai appris que les deux avaient fréquenté un cégep anglophone.
À la faveur du libre choix de l’institution d’enseignement au collégial, de 1981 à 2010, les cégeps anglophones ont attiré 54 426 nouveaux inscrits francophones, en plus de 75 024 nouveaux inscrits allophones.
Good night!
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