À la suite de la destruction de l’ancien bar Le Monkey, les résidents de Trois-Rivières ont eu une agréable surprise le 10 décembre dernier. Sur le bâtiment adjacent se cachait une affiche publicitaire centenaire très bien conservée. Quelques heures après sa découverte, les citoyens se sont manifestés pour que la Ville de Trois-Rivières conserve à la vue de tous cette nouvelle fresque historique.
Cependant, ce dossier est très complexe. Si l’immeuble désuet de la rue Hart a été démoli, c’est pour en construire un nouveau. La construction d’un nouvel édifice viendrait recouvrir pour une deuxième fois cette affiche publicitaire d’une autre époque.
Une résidente de la municipalité, Elizabeth Leblanc-Michaud a décidé de donner une voix aux citoyens en créant une pétition en ligne sur le site change.org qui, à ce jour, récolte plus de 3000 signataires. Celle-ci a été remise au conseil de ville de Trois-Rivières le 17 décembre.
« Il n’y avait aucune garantie de préservation de la murale. Je voulais que la ville se positionne et qu’elle fasse les recherches nécessaires pour connaître la valeur patrimoniale de cette œuvre », explique la jeune femme.
Au lendemain de cet événement, une compagnie de Trois-Rivières, iSCAN, a réalisé un enregistrement numérique de la murale publicitaire à des fins de conservation. Grâce à cette expertise locale, des éléments presque entièrement effacés ont pu être localisés. Aujourd’hui, elle est disponible en ligne gratuitement sur le site de la compagnie.
Pour donner suite à la déposition de la pétition, Mme Leblanc-Michaud se dit satisfaite du travail réalisé par la ville : « On m’a assuré qu’il y avait un comité patrimonial qui était en train de se former. La ville a été très à l’écoute dans ce dossier, » stipule-t-elle.
Bonne nouvelle dans ce dossier, des acheteurs locaux se sont manifestés pour racheter le terrain. Ces potentiels futurs propriétaires auraient à cœur la préservation de cette parcelle de l’héritage historique trifluvien. Malheureusement, le conseiller municipal Pierre-Luc Fortin confirme que la revente du terrain n’a toujours pas eu lieu.
Crédit photo : François Gervais