Le 25 octobre dernier, lors du plébiscite, les Chiliens ont écrit une page d’Histoire et ouvert un nouveau chapitre dans lequel on rédigera une nouvelle constitution qui éliminera celle que la dictature militaire autoritaire a laissé, celle qui protégeait les intérêts conservateurs et réprimait la dissidence depuis 40 ans.
Avec 78% des votes exprimés en faveur d’une nouvelle constitution et 21% rejetant cette option, le Chili a franchi un pas important, c’est le début du processus; la population doit rester mobilisée et ne pas laisser la voie libre à un système politique qui a toujours favorisé l’élite.
Cela prendrait trop d’espace pour expliquer en détails la recette toxique concoctée par une prétendue démocratie qui a mené à de grandes inégalités et à un mécontentement généralisé au sein de la population qui s’est finalement soulevée, dans tout le pays, pour dénoncer 40 ans de néolibéralisme, d’apparence de stabilité et progrès.
Si le plébiscite a été remporté avec une solide majorité, la façon d’établir cette nouvelle constitution, par une convention constitutionnelle, a aussi gagné, avec 79% du vote.
Cette option implique un vote populaire pour choisir les citoyens qui composeront cette convention et rédigeront la nouvelle constitution. L’option qui n’a pas eu la faveur populaire proposait une convention mixte composée de citoyens et de politiciens.
Avec ces résultats, les Chiliens espèrent confirmer les gains populaires qui ont découlé de la révolte sociale déclenchée au départ par les étudiants, à la mi-octobre 2019, auxquels s’étaient joints des gens de la classe moyenne précarisée, des travailleurs, des Premières Nations, des mouvements féministes, environnementaux, des artistes, des paysans et autres.
Le soulèvement populaire n’a laissé d’autre choix à l’État chilien et la classe politiqueque d’appeler au plébiscite. À la suite des résultats du 25 Octobre, le peuple chilien fait face au défi de solidifier son organisation pour établir dans les assemblées et les réunions au sein des quartiers, une convention constitutionnelle qui soit effective, représentative et munie d’un mandat clair.
Et il ne leur faut pas baisser la garde, car déjà le gouvernement et la classe politique, qui ont perdu leur légitimité avec ce vote, tentent de court-circuiter le processus..
Mon dernier paragraphe, jesouhaite le dédier à la communauté chilienne de Montréal qui a démontré, dans sa grande majorité, son réel attachement à son pays d’origine en faisant pression pour obtenir le droit d’exercer son vote malgré les restrictions sanitaires actuelles et en votant à 90% en faveur d’une nouvelle constitution et à 89% pour la Convention Constitutionnelle.
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