Alors que les Québécois s’inquiètent du déclin accéléré du français au Québec et que tous se démènent afin de multiplier les mesures et propositions visant à défendre et promouvoir notre langue, le porte-parole du Bloc Québécois en matière de Langues officielles, Mario Beaulieu, a dévoilé son étude sur le financement fédéral des communautés anglophones au Québec. L’étude intitulée « Quand la politique linguistique fédérale conduit à financer l’anglicisation du Québec » révèle que les établissements et les groupes d’intérêts anglophones du Québec ont touché plus de deux milliards en financement fédéral depuis 1995.
« Ça dépasse l’entendement. Tous sont d’accord pour affirmer que la seule langue qui soit menacée au Québec est le français, mais qu’à cela ne tienne, le fédéral consacre des milliards non pas pour la promotion ou la protection du français, mais de l’anglais! Depuis 1995, c’est-à-dire depuis que nous détenons des informations détaillées sur ces fonds, c’est 2,08 milliards $ de nos taxes et impôts que le fédéral a distribués en appui aux communautés anglophones du Québec dans le cadre de la Loi sur les langues officielles. Ottawa opère dans une logique de symétrie entre les francophones hors Québec et les Anglo-Québécois alors que les deux situations sont aux antipodes », a dénoncé Mario Beaulieu.
À partir des comptes publics du Canada, le porte-parole bloquiste détaille les fonds touchés par les communautés d’expression anglaise selon les différents programmes d’appui à l’anglais, en plus d’expliquer les fondements erronés de la Loi sur les langues officielles et ses effets sur la dynamique du français au Québec. Dans son nouveau plan d’action pour les langues officielles 2023-2028, le fédéral continue aussi à opérer dans une logique de symétrie entre les deux langues et prévoit investir plus de 800 millions $ supplémentaires pour l’anglais au Québec, selon une fonctionnaire fédérale.
« Même si le Bloc a fait rajouter à la Loi sur les langues officielles qu’elle doit favoriser l’existence d’un foyer francophone majoritaire dans un Québec où l’avenir du français est assuré, Ottawa s’entête toujours à verser des centaines de millions vers l’anglais au Québec. Il faut que ces sommes soient plutôt investies dans la promotion du français, dans le français au travail, dans la francisation et dans la culture en français. Nous dénonçons également l’effet direct de ces sommes sur l’anglicisation au Québec et continuons à marteler que le Québec devrait être le seul maître d’œuvre de sa politique linguistique », a conclu M. Beaulieu.
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