Régis Labeaume, l’ancien maire de Québec devenu chroniqueur à La Presse+, termine sa chronique du 16 février par le post-scriptum suivant, intitulé « Entre nous ».
« Je ne sais pas si Roger Waters, l’ex Pink Floyd, reviendra présenter d’autres spectacles au Québec. Si c’est le cas, et même si je suis maniaque, je le boycotterai, ainsi que tous ses produits, à la suite de ses interventions prorusses dans la guerre en Ukraine. Tellement désolant… »
En fait, Régis Labeaume est dans les patates. Roger Waters n’a pas fait d’interventions prorusses. Dans son discours à l’ONU, auquel Labeaume, fait sans doute référence, il a appelé à un cessez-le-feu immédiat, condamnant autant l’invasion russe que les provocateurs. À vous de juger. En voici de larges extraits.
Roger Waters sur la guerre en Ukraine
Roger Waters, vedette internationale de la musique rock et membre fondateur du célèbre groupe Pink Floyd, s’est adressé au Conseil de sécurité des Nations unies via vidéo et a appelé à un cessez-le-feu immédiat dans la guerre par procuration des États-Unis et de l’OTAN contre la Russie en Ukraine.
Waters s’est exprimé en tant qu’artiste imprégné de ses profondes convictions démocratiques et fidèle à celles-ci. Il a déclaré clairement que l’invasion de l’Ukraine par la Fédération de Russie était illégale, en disant: « Je la condamne dans les termes les plus forts possible. » Il a poursuivi: « De même, l’invasion russe de l’Ukraine n’a pas eu lieu sans provocation. Je condamne donc également les provocateurs dans les termes les plus forts possible », ajoutant: « Voilà, c’est dit. »
Au cours de ses remarques, sans mentionner spécifiquement les États-Unis, Waters a déclaré que la majorité des sans-voix s’inquiète du fait que « vos guerres détruiront la planète qui est notre demeure et, comme tout autre être vivant, nous serons sacrifiés sur l’autel de deux choses: les profits de la guerre pour remplir les poches d’un très, très petit nombre et la marche hégémonique d’un empire ou d’un autre vers la domination mondiale unipolaire ».
Waters a fait de nombreuses références à la menace d’une troisième guerre mondiale et à l’annihilation nucléaire comme étant le produit inévitable de la campagne impérialiste d’hégémonie mondiale. Il a déclaré: « Cette route ne mène qu’au désastre. Tout le monde sur cette route a un bouton rouge dans sa mallette et, plus nous avançons sur cette route, plus ces doigts qui démangent se rapprochent de ce bouton rouge et plus nous nous rapprochons tous de l’apocalypse. »
Waters a conclu son intervention par un appel à l’universalité des droits de l’homme et à un cessez-le-feu immédiat en Ukraine: « Pas de “si”, pas de “mais”, pas de “et”. Pas une vie ukrainienne ou russe de plus ne doit être gaspillée, pas une seule. Elles sont toutes précieuses à nos yeux. Le temps est donc venu de dire la vérité au pouvoir. »
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